Cyberattaques: pourquoi les Néerlandais n’ont pas arrêté 4 agents russes

Les Pays-Bas ont annoncé jeudi qu’ils avaient expulsé quatre agents du renseignement militaire russe (GRU) en avril. Les hommes avaient positionné un véhicule truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC à La Haye dans le but de pirater à distance son système informatique.

La décision des Néerlandais de ne pas arrêter les agents russes a interpellé lorsque la justice américaine a annoncé dans la foulée jeudi l’inculpation de sept membres du GRU, parmi lesquels figurent ceux expulsés par La Haye.

Le tout dans le cadre d’une campagne mondiale de cyberattaques attribuée au Kremlin et dénoncée par les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la France.

« C’était une opération dans le cadre des services de renseignement et de sécurité. Ce n’était pas une enquête criminelle », a déclaré Mark Rutte, précisant qu’aucun pays ne lui avait demandé pourquoi les Russes n’avaient pas été arrêtés par les autorités néerlandaises.

Les agents russes sont entrés aux Pays-Bas avec des passeports diplomatiques le 10 avril et ont été pris en flagrant délit trois jours plus tard, sur le parking d’un hôtel à proximité directe de l’OIAC.

Les services secrets néerlandais et britanniques ont trouvé dans la voiture des agents russes un ordinateur portable et une facture de taxi pour une course du siège du GRU à l’aéroport Cheremetievo de Moscou.

Les quatre hommes ont ensuite été emmenés à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, où ils ont pris l’avion pour Moscou.

« En les raccompagnant immédiatement à la frontière, nous avons également pu saisir leurs affaires, qui étaient intéressantes à analyser », a expliqué M. Rutte lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

« La priorité était d’empêcher » la tentative de piratage russe, après avoir compilé « le plus d’informations possibles sur le mode d’opération des agents et sur leur activité d’espionnage », a ajouté M. Rutte.

Le chef des services de renseignement néerlandais (MIVD), le général Onno Eichelsheim, avait donné jeudi une explication similaire à la décision de ne pas arrêter les hommes, qu’il a identifiés comme étant Alexeï Morenets, Evgueni Serebriakov, Oleg Sotknikov et Alexeï Minine.

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