« Les (cyber)activités offensives, en particulier de la Russie et de la Chine, sont préoccupantes », a affirmé le MIVD, qui indique avoir découvert « diverses tentatives d’espionnage numérique » en 2018.
Selon le rapport envoyé par la ministre de la défense Ank Bijleveld-Schouten à la Chambre basse mardi matin, le « cyber-arsenal russe » a notamment les capacités de mener des « opérations d’espionnage et de sabotage numériques ».
Le MIVD a également noté en 2018 une « implication croissante de la Russie dans des conflits se trouvant en dehors des zones d’intérêt traditionnelles russes », ainsi qu’un agrandissement de ses forces nucléaires.
Le Renseignement néerlandais avait annoncé début octobre avoir expulsé en avril 2018 quatre agents russes qui préparaient une cyberattaque visant l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye.
Le MIVD, qui a pour règle de ne pas divulguer ce genre d’informations au public, avait fait une exception dans cette affaire afin d’éveiller les consciences.
« Cela était nécessaire pour accroître la résilience de la société. Car moins de naïveté signifie une plus grande vigilance face à une éventuelle influence indésirable », a déclaré le chef du MIVD, le général Onno Eichelsheim, cité dans le rapport.
En ce qui concerne la Chine, le rapport affirme que « les services chinois tentent activement de réunir des renseignements militaires aux Pays-Bas ».
Pour le MIVD, la menace chinoise contre la Défense néerlandaise réside « dans le vol de connaissances technologiques militaires et de technologies pouvant être utilisées à la fois par l’armée et par la société civile ».
Outre la Russie et la Chine, l’Iran, la Corée du Nord, le Pakistan et la Syrie cherchent aussi à obtenir des « connaissances et produits » aux Pays-Bas ainsi que dans d’autres pays occidentaux, selon le rapport. Leur but serait d’utiliser ces informations « pour leur propres programmes d’armement ».
Le MIVD a notamment examiné des dizaines d’entreprises actives dans le secteur de la défense du pays afin de renforcer leur sécurité et d’empêcher la divulgation de secrets militaires.