Le groupe, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 5% en 2016 à 3,2 milliards d’euros, table sur une nouvelle amélioration de l’activité et de son Ebita (excédent brut d’exploitation) et de sa rentabilité opérationnelle, ainsi qu’une croissance de l’ordre de 10% de son résultat net.
L’Ebita ressort à 89,5 millions d’euros, en hausse de 54%, et la marge opérationnelle est de 2,8%, contre 1,9% il y a un an.
« Les résultats de l’exercice 2016 sont en ligne, pour la deuxième année consécutive, avec les objectifs annoncés en début d’année », s’est félicité Hervé Guillou, le PDG, dans un communiqué.
« L’amélioration significative de notre rentabilité opérationnelle se poursuit et confirme que nous progressons dans la maîtrise opérationnelle de nos contrats et que notre plan d’amélioration contribue positivement à notre activité », a-t-il ajouté.
« Nous maintiendrons en 2017 cette dynamique vertueuse et poursuivrons nos efforts pour encore améliorer nos résultats et dégager les ressources de notre développement », a-t-il également assuré.
Les prises de commandes enregistrées en 2016 s’élèvent à 2,6 milliards d’euros, dont 28% à l’international. Le carnet de commandes s’établit à 11,6 milliards à fin décembre.
Le chiffre d’affaires, réalisé à 38% à l’international, est porté par les grands programmes nationaux, principalement FREMM et Barracuda, l’Egypte, le Brésil et l’Inde ainsi que par le services avec notamment les programmes d’entretiens SNA, SNLE, porte-avions Charles de Gaulle, Arabie saoudite et Malaisie.
DCNS était repassé dans le vert en 2015 avec un résultat net à 58,4 millions d’euros, après une année 2014 difficile marqué par une perte de 347,3 millions d’euros.
Le groupe, qui est détenu par l’Etat (65%) et Thales (35%), a depuis engagé un Plan de progrès et un Accord global de performance engagés qui lui ont permis d’améliorer sa rentabilité.
« Pour la deuxième année consécutive, DCNS signe des profits », a commenté Frank Le Rebeller, le directeur général adjoint en charge des finances lors d’une conférence téléphonique. « Notre rentabilité continue de s’améliorer et notre maître mot est d’aller vers une croissance rentable de notre activité. »
« Le ratio de book-to-bill (prises de commandes sur chiffre d’affaires, ndlr) est positif sur 3 années, à 1,05, cela nous permet de concrétiser et envisager une croissance rentable », a-t-il poursuivi.
Le groupe a marqué un grand coup en 2016 lorsqu’il a été sélectionné par l’Australie pour son futur programme de douze sous-marins. D’un montant total de 34 milliards d’euros sur 50 ans, il comprend la conception, la construction, la maintenance, la construction d’infrastructures et la formation des équipages. Les systèmes d’armes et de combat seront américains.
« Ses effets économiques positifs se concrétiseront dans le temps à travers les contrats successifs en cours d’exécution et de négociation », a souligné Hervé Guillou.
DCNS a aussi créé l’an dernier, en partenariat avec Bpifrance, une filiale baptisée DCNS Energies, dans les énergies marines renouvelables, à laquelle sont associés le groupe Technip et BNP Paribas Développement. Il vise un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros dans ce secteur d’ici 10 ans.
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