La concertation, baptisée « la mer en débat », devait commencé lundi en Normandie par un premier débat avec les étudiants de l’IUT d’Alencon; elle se poursuivra partout en France, sur toutes les façades maritimes, indique la Commission nationale du débat public (CNDP).
Ce débat, organisé par l’autorité indépendante, est le tout premier mené sur l’avenir de la mer et ses enjeux, à l’échelle du pays et de ses quatre façades.
Jusqu’ici, un débat public plus restreint était organisé pour chaque projet de parc éolien marin. Ce ne sera plus la cas désormais.
L’objectif de ce débat vaste « et unique » est de « permettre à toute personne, habitante ou non du littoral, de prendre part à l’élaboration des choix qui seront faits en 2024 sur l’avenir de la mer, de sa biodiversité, des littoraux et de l’éolien en mer en France métropolitaine », explique la CNDP. « L’occasion de s’informer sur ces enjeux et de peser sur l’avenir de la mer et des littoraux pour mieux la protéger et la partager ».
L’État doit en effet en 2024 actualiser les « Documents stratégiques de façade » (DSF), documents de planification destinés, entre autres, à protéger à l’environnement, encadrer la cohabitation des activités et identifier des zones prioritaires pour l’éolien en mer à horizon de dix ans et potentiellement à horizon 2050.
Le débat se tiendra jusqu’au 26 avril. Des réunions sont prévues tout le long du littoral, à Marseille, Ouistreham, Brest, en passant par Arcachon ou Saint-Brieuc: débats mobiles sur les marchés de l’Ile-Rousse, Pornic ou Courseulles-sur-Mer, réunions publiques, ciné-débats, échanges scientifiques, ateliers, tables-rondes en ligne…
Depuis le discours d’Emmanuel Macron sur les énergies début 2022, la France porte un objectif de 40 à 45 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2050, soit une cinquantaine de parcs.