Le procès, prévu jusqu’au 3 juillet, se déroule alors qu’à quelques mètres de là, l’avenir de la SNCM, en redressement judiciaire depuis fin 2014, se joue devant le tribunal de commerce qui devrait désigner un repreneur.
Après avoir lu les charges –notamment « trafic d’armes » et « association de malfaiteurs en lien avec un trafic d’armes et trafic de stupéfiants »– qui pèsent sur les 29 prévenus, dont 9 comparaissent détenus, la présidente Emmanuelle Bessone a commencé par entendre l’un des marins, David Payet. Mme Bessone a tenté d’arracher des explications sur les rencontres de ce marin de 39 ans, qui comparaît détenu, avec d’autres protagonistes mais celui-ci a ferment nié les éléments tirés des surveillances policières.
« Vous vous trompez Mme la présidente! » a-t-il plusieurs fois lancé, tempêtant à l’évocation d’un témoignage qui l’incrimine.
Lundi, le tribunal doit entendre les explications d’un ex-syndicaliste de la SNCM, Camille Abboche, 45 ans, alors secrétaire général adjoint de la CFTC, qui, selon l’accusation, aurait recruté des marins « pour l’écoulement des produits stupéfiants ».
De la cocaïne, 80.000 euros en liquide et de nombreuses armes à feu, notamment au domicile et dans le bureau de Camille Abboche à la SNCM, avaient été saisis durant l’enquête.