Construit en Corée du Sud par Hyundai Heavy Industries (HHI) et équipé d’un moteur à double carburant, Laura pourra transporter quelque 2.136 TEU conteneurs (TEU).
Ce relativement petit modèle opérera à partir d’octobre, principalement dans la mer Baltique.
« Le méthanol vert est notre combustible de prédilection (…) car il s’agit de la seule solution capable de répondre aux exigences de la neutralité » carbone, a affirmé Vincent Clerc le PDG du fleuron de l’industrie danoise lors de l’inauguration.
« Ni nous, ni le climat ne pouvons nous permettre de nous reposer sur nos lauriers ou d’attendre que d’autres solutions émergent à la fin des années 2020 », a-t-il ajouté avant que Mme van der Leyen ne préside au traditionnel lancer de bouteille sur la coque.
Ces deux dernières années, Maersk, numéro deux du transport de conteneurs, a commandé 25 navires fonctionnant au méthanol vert. 19 d’entre eux déjà en production devraient pouvoir naviguer d’ici 2025, permettant de réduire les émissions annuelles de CO2 d’environ 2,3 million de tonnes.
A elle seule, Laura permet d’économiser 100 tonnes de CO2 par jour par rapport à un navire jumeau fonctionnant au fioul.
Au niveau mondial, le transport maritime pollue plus que le transport aérien, selon l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar).
Il est responsable de 2,89% des émissions de gaz à effet de serre, selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation maritime internationale (OMI).
Le méthanol vert, également appelé « e-méthanol », est produit en mélangeant du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène vert, produit en décomposant les molécules de l’eau à l’aide d’un courant électrique – ce qu’on appelle l' »électrolyse de l’eau » – avec des sources d’énergie renouvelables.
Maersk, qui a vendu en 2017 sa division pétrolière à TotalEnergies, entend atteindre un bilan carbone neutre d’ici 2040.