À la fois explorateur, scientifique et aventurier, il a passé dix ans de sa vie entre le Groenland et la Sibérie.
Il a été rendu célèbre par un livre en défense des Inuits, « Les Derniers Rois de Thulé » chez Plon en 1955, où il dénonçait la destruction de leur territoire par l’armée américaine pour l’implantation d’une base aérienne, et décrivait le mode de vie d’un peuple méconnu.
Le livre fut le premier titre d’une collection à succès qui existe toujours, Terre humaine. Jean Malaurie la dirigea jusqu’en 2016, et en fut le président d’honneur jusqu’en 2021.
« C’était un géant. Jean Malaurie vient de partir pour l’autre côté de l’horizon. Il laisse une oeuvre d’une profondeur magistrale », a écrit sur X l’anthropologue Philippe Charlier, qui dirige cette collection depuis 2021.
Il était à l’honneur fin janvier à l’Unesco avec une exposition de ses pastels, dépeignant les régions polaires. Il avait publié en 2001 « L’Art du Grand Nord ».
Grand intellectuel, reconnu pour ses apports cruciaux à l’ethnologie de l’Arctique, et force de la nature, il a publié en 2022 ses mémoires, « De la pierre à l’âme », toujours chez Terre humaine.
Ce titre était une évocation de sa conception scientifique selon laquelle la culture et le système de croyances de l’individu (l’âme) ne pouvait être compris sans tenir compte de ses relations à son milieu naturel (la pierre).