Le ministre Sébastien Lecornu lui a rendu hommage mardi sur X (ex-Twitter) en adressant ses condoléances « à la famille et à la Guyane ».
Né à Cayenne le 19 septembre 1924, Auguste Plenet prend la décision de s’engager dans la Résistance dès 1940 – l’année de ses 16 ans – en entendant le discours radiophonique du général de Gaulle par la fenêtre ouverte d’un de ses voisins.
Ce n’est qu’en octobre 1943 qu’il quitte la Guyane pour la Martinique avec d’autres membres de la Section Impériale, un groupe de jeunes Guyanais qui se destinaient à devenir pilotes de chasse. Au bout de quelques mois, ils rejoignent le Maroc où ils sont formés au pilotage.
« Ils sont partis à l’aventure, conscients qu’ils pouvaient apporter beaucoup à la France », résume Serge Plenet, le fils de l’ancien pilote, contacté par l’AFP.
Durant leur formation, les membres de la Section impériale essuient des moqueries: « des noirs pilotes d’avions en France, ce n’était pas fréquent à l’époque », poursuit son fils, soulignant qu’ils étaient portés par « cette innocence de la jeunesse, cette foi et ce courage ».
Auguste Plenet réalise son premier vol en août 1944 et reste pilote jusqu’en 1946. Il en gardera une passion pour les avions toute sa vie.
Après la guerre, il devient fonctionnaire. Avec sa femme et ses trois enfants, il s’installe dans plusieurs territoires français au gré de ses affectations.
A partir de 2016, après le décès de son épouse, « il reprend son bâton de pèlerin », selon les termes de son fils. Malgré son âge avancé, Auguste Plenet va à la rencontre des jeunes dans les établissements scolaires, participe à des conférences et partage volontiers ses souvenirs. Il écrit même un livre de souvenirs « Pilotes de l’Empire », paru en 2014.
En 2022, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur.