Le pêcheur palestinien, identifié comme Mohammed Majed Bakr, âgé de 29 ans, « est mort plusieurs heures après avoir été admis dans un hôpital israélien », a indiqué de son côté à l’AFP Zacharia Bakr, responsable de la pêche au sein des autorités gazaouies.
La marine israélienne a ouvert le feu directement sur l’embarcation quand celle-ci a maintenu son cap malgré les appels préalables à s’arrêter puis les tirs de sommation après être sortie des limites de pêche fixées par Israël au large de la bande Gaza, a indiqué une porte-parole de l’armée israélienne.
Israël soumet la bande de Gaza, enclave palestinienne coincée entre son territoire, l’Egypte et la Méditerranée, à un strict blocus terrestre, aérien et maritime. Israël affirme que ce blocus est nécessaire pour contenir le mouvement islamiste Hamas qui dirige Gaza et qui est un de ses ennemis.
Au cours de leur intervention et d’une autre contre un bâtiment différent dans la nuit, les forces israéliennes ont arrêté sept pêcheurs au large de Gaza, a rapporté Nizar Ayach, chef du syndicat des pêcheurs, auprès de l’AFP.
Des incidents surviennent régulièrement en mer avec la marine israélienne, provoquant occasionnellement la mort de pêcheurs gazaouis.
Les Palestiniens disent être visés même quand ils n’ont pas franchi les limites fixées par Israël, et qui les cantonnent à une zone de pêche insuffisantes selon eux pour exercer correctement leur métier.
Israël a élargi début mai la zone de pêche à neuf milles nautiques (17 km) au large des côtes sud de la bande de Gaza jusqu’à la frontière égyptienne. La zone demeure restreinte à six milles plus au nord.
Nizar Ayach, le chef du syndicat des pêcheurs, a assuré que Mohammed Bakr avait été atteint alors qu’il se trouvait à « moins de deux milles de la côte ».
Dans le territoire asphyxié économiquement et ravagé par trois guerres entre 2008 et 2014, la pêche fait vivre, pauvrement, environ 4.000 familles.
Les accords israélo-palestiniens d’Oslo signés en 1993 prévoyaient une zone de pêche de 20 milles nautiques. Mais Israël a fait varier son étendue à plusieurs reprises, la réduisant à trois milles, puis la portant à six milles après la guerre de juillet-août 2014.