« La Défense démontre que l’argent des Français, c’est de l’argent qui revient dans l’économie et irrigue le tissu économique », a-t-on indiqué dans l’entourage de la ministre. Manière de souligner la contribution du budget du ministère à l’économie française: il a augmenté de 1,7 milliard d’euros en 2019 à 35,8 milliards.
Cette tournée intervient alors que les contrats à l’exportation remportés par la France ont fortement progressé en 2018, représentant entre 9,1 et 9,2 milliards d’euros en 2018, « soit 30% de plus que l’année précédente et la troisième meilleure performance de la France depuis 20 ans ». En 2017, les exportations françaises s’étaient élevées à 6,9 milliards d’euros.
Hasard du calendrier, l’argumentation du gouvernement en faveur de l’industrie de Défense est exposée au moment où est révélée une note du renseignement militaire français confirmant que des armes françaises sont bien utilisées dans le conflit au Yémen, à rebours de la version officielle de Paris.
Selon le nouveau média d’investigation français Disclose, des armes françaises sont utilisées sur le territoire yéménite par Ryad et Abou Dhabi contre les rebelles houthis, minorité chiite soutenue par l’Iran.
Florence Parly s’est rendue lundi sur le site Thales de Limours, dans l’Essonne, où est produit le radar de nouvelle génération Sea Fire 500, qui équipera les cinq frégates de défense et d’intervention (FDI) commandées à Naval Group.
« Venir à Limours aujourd’hui, c’est être au coeur de l’excellence mondiale de la conception des radars militaires et civils », a déclaré Florence Parly. « C’est le futur des radars qui se dessine ici ».
« Les radars Sea Fire 500 pour nos frégates de défense et d’intervention, cela représente un investissement de 450 millions d’euros, et avec le développement des (radars) Ground Fire 300, ce sont 500 emplois directs jusqu’en 2023 distribués sur l’ensemble du territoire national, dont 300 emplois hautement qualifiés pour Thales sur les sites de Limours et Ymare (Seine Maritime, NDLR), 200 emplois répartis chez 150 sous-traitants, exclusivement français », a-t-elle ajouté.
Ce radar numérique de nouvelle génération est capable de traiter mille cibles en simultané, soit deux fois plus que ceux de génération précédente, sur une distance de 500 km.
Florence Parly a également inauguré à Limours une chambre anéchoïque, ou « chambre sourde », baptisée Orion, qui élimine l’écho pour tester les capacités de détection des radars.
Vendredi, Florence Parly se rendra dans le Finistère visiter des chantiers navals. Elle sera à Concarneau chez Piriou, dont la co-entreprise Kership avec Naval Group a remporté deux récents succès à l’export: quatre patrouilleurs hauturiers destinés à la marine argentine et douze chasseurs de mines au profit de la Belgique et des Pays-Bas.
Dans l’après-midi, elle rendra visite à Ufast à Quimper, une PME de 40 à laquelle ont été commandées douze vedettes blindées destinées aux fusiliers marins pour protéger les approches portuaires et maritimes françaises.
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