Pierre Mattei, président du directoire de Lota Maritime SA, propriétaire de Corsica Ferries, a d’ores et déjà assuré que la société allait faire un recours en cassation: « Via cette procédure, nous avons découvert des choses que nous allons soumettre au conseil d’Etat », a-t-il déclaré à l’AFP.
Dans sa décision, prise en référé, le tribunal confirme que Corsica Ferries n’était « pas fondée à demander l’annulation de la décision de rejet de sa candidature », cette candidature étant bien « incomplète » en « l’absence de version sous format dématérialisé ».
Concrètement, la commission de la DSP de l’Office des transports de Corse avait rejeté la candidature de Corsica Ferries pour « ne pas avoir fourni de copie informatique numérisée des documents papiers fournis ». Ce motif de rejet avait alors été qualifié « d’inutile et totalement absurde » par M. Mattei.
Corsica Ferries, Corsica Linea et la Méridionale, avaient déposé début novembre à l’Office des transports de Corse (OTC) leur candidature pour cette DSP qui prendra effet en octobre 2019.
L’actuelle DSP avait été attribuée par l’Assemblée de Corse en juillet 2017 au groupement composé de la Corsica Linea et de la Méridionale pour la liaison entre Marseille et les cinq ports de l’île (Ajaccio, Bastia, Porto-Vecchio, Propriano et Ile Rousse).
Les deux compagnies privées Corsica Linea (ex-SNCM) et La Méridionale ont décidé cette fois-ci de ne pas s’allier pour faire une offre commune. Cette nouvelle DSP sera attribuée pour 15 mois et sera décidée ligne par ligne et non pas globalement comme précédemment.
L’Assemblée de Corse avait prévu, par un vote du 6 septembre 2016, la création d’une compagnie maritime régionale pour remplacer les DSP. Celle-ci n’a pas encore vu le jour.