« Nous allons installer un radar de contrôle de pluviométrie », a-t-elle déclaré à la presse, précisant que « Météo France a une très grande qualité de prévision des cyclones, mais (que) le niveau des précipitations était plus difficile à prévoir en l’absence de radar ».
Ce nouvel outil permettra de mieux anticiper les risques liés aux épisodes pluvieux intenses, en particulier lors des tempêtes cycloniques qui « avec le dérèglement climatique (…) auront des précipitations plus fortes et donc des impacts plus forts sur nos territoires », a-t-elle indiqué.
Annoncée dès 2021, la mise en service de ce radar, au coût estimé de deux millions d’euros dans une récente commission d’enquête parlementaire sur la gestion des risques naturels dans les Outre-mer, est prévu fin 2027, selon Mme Pannier-Runacher.
Ces stations radars fournissent une information essentielle sur les volumes et l’intensité des précipitations dans un rayon de 100 à 200 kilomètres. « C’était le seul département dans toute la France qui n’était pas équipé », a-t-elle dit.
La ministre a profité de sa visite pour faire le point sur la crise de l’eau, qui frappe l’île depuis plusieurs années. Les Mahorais connaissent toujours plusieurs épisodes de coupures d’eau hebdomadaires et ont traversé une sécheresse historique en 2023-2024.
Elle a confirmé la construction prochaine d’une troisième retenue collinaire (lac artificiel), un projet retardé plusieurs années en raison de litiges fonciers, ainsi que la construction d’une deuxième usine de dessalement, désormais attendue en 2027 alors qu’elle devait initialement rentrer en service début 2025.
Ces projets ont « l’objectif de stabiliser l’approvisionnement en eau de manière structurelle », a déclaré la ministre.
Enfin, un dispositif européen de soutien aux pêcheurs mahorais sera activé dans les prochains jours, a-t-elle annoncé. Il visera les professionnels dont les bateaux ont été endommagés par le cyclone Chido, qui a fait au moins 40 morts et ravagé l’île en décembre.