L’exercice Orion, qui se déroulera jusqu’au 11 mars et s’étendra sur 14 départements, simule une intervention dans un pays (« Arnland ») déstabilisé par des milices, frontalier d’un État puissant orchestrant ces troubles (« Mercure »).
« L’enjeu de cette +entrée en premier+ est d’offrir aux autres forces une porte d’entrée pour leur permettre de se déployer », explique le général Benoit Desmeulles, commandant de la 11e brigade parachutiste, en soulignant l’aspect « assez inédit » de l’exercice militaire à grande échelle qui vient de démarrer.
L’opération aéroportée de samedi, menée au moyen de 6 avions de transport militaire A400M, a été précédée ces derniers jours d’opérations navales en Méditerranée, où croisent 30 bâtiments de la Marine nationale, dont le porte-avions Charles de Gaulle et deux porte-hélicoptères amphibie (PHA).
Les armées ont également prévu un débarquement amphibie sur la côte méditerranéenne au cours de cet entraînement en conditions réelles, qui a la particularité d’impliquer toutes les composantes des armées (terre, mer, air, spatial, cyber) dans l’ensemble des champs matériels et immatériels.
Des partenaires européens (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie, Espagne) y sont associés, ainsi que les États-Unis.
L’enjeu est de durcir la préparation opérationnelle des armées françaises, qui, après deux décennies de lutte antijihadiste, doivent renouer avec des hypothèses d’engagement à grande échelle contre un adversaire à armes égales. Un scénario travaillé pendant trois ans, dont la guerre qui fait rage en Ukraine a confirmé la pertinence.
Au printemps, une deuxième séquence de l’exercice Orion prévoit la simulation d’un affrontement aéroterrestre de haute intensité contre l’Etat « Mercure », avec le déploiement de 12.000 militaires dans le nord-est de la France.