« Des mouvements de solidarité décollent toujours grâce à une poignée d’initiateurs qui ouvrent la voie et montrent qu’une solution est possible », s’est félicité le président de l’ONG François Thomas lors d’une visioconférence de presse.
« Ces collectivités sont et seront une force d’appui essentielle pour le témoignage, le plaidoyer, le soutien financier face à ce drame humain qui se déroule aux portes de l’Europe », a-t-il ajouté.
Leur appui est également indispensable face aux « intox qui circulent », a-t-il poursuivi, dans une allusion aux accusations de complicité avec les passeurs régulièrement lancées contre les ONG portant secours aux migrants en Méditerranée.
Au-delà de l’effet de « levier politique » espéré, les 27 collectivités – deux régions (Bretagne et Occitanie), huit départements l’ouest et du Sud-et 17 communes dont Marseille, Lille et Bordeaux- qui ont rejoint la plateforme se sont engagées à maintenir leur soutien financier aux opérations de sauvetage.
Chiffrées à huit millions d’euros par an, ces opérations sont à 90% financées par des dons privés. En 2020, la contribution des collectivités locales s’est élevée à 800.000 euros.
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, nous devons agir quand justement les États sont défaillants », a souligné le président (PS) du département de la Loire-Atlantique Philippe Grosvalet.
« Ce n’est pas seulement un devoir mais une obligation de reconnaître l’inconditionnalité du secours au mer », a-t-il ajouté. « La solidarité doit avoir un caractère XXL ».
« On n’ouvre jamais les bras assez grand », a abondé la présidente socialiste d’Occitanie Carole Delga.
Face « à ceux qui font peur avec ces questions d’identité et qui voudraient qu’on soit tous opposés », cette plateforme « est une réponse d’organisation », a souligné pour sa part la maire de Paris, Anne Hidalgo.
« On ne peut pas laisser cette mer méditerranée être le plus grand cimetière européen », a souligné l’édile socialiste.
Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations.