Pour lutter contre le nouveau coronavirus, les autorités indiennes ont imposé un confinement strict depuis fin mars et suspendu le trafic aérien international sur leur territoire, laissant des centaines de milliers de travailleurs immigrés et étudiants piégés à l’étranger.
L’opération de rapatriement organisée par le gouvernement de Narendra Modi a débuté jeudi et doit ramener, au cours de sa première semaine, quelque 15.000 Indiens depuis 12 pays avec des navires militaires et des vols spéciaux.
Accueilli par un personnel en équipement de protection, un premier contingent de 730 Indiens embarquait vendredi à Malé, la capitale des Maldives, sur l’INS Jalashwa. Ce transport de chalands de débarquement mettra ensuite cap sur Cochin, une ville du sud de l’Inde.
À bord du navire, les militaires ont disposé un sachet avec une bouteille d’eau et un peu de nourriture sur les couchettes destinées à accueillir les passagers durant la traversée, selon des images diffusées par l’ambassade indienne sur place.
Près de 4.000 Indiens sur les 27.000 présents aux Maldives se sont inscrits pour être ramenés au pays. Chaque passager doit payer environ 36 euros pour ce voyage.
« Je suis soulagé de partir. Je sais que j’ai perdu mon emploi mais je veux juste retrouver ma famille », a déclaré à l’AFP Satish Kumar, un Indien qui travaillait aux Maldives.
« Où que vous soyez à Malé, vous entendez parler d’un cas positif (au coronavirus). Malé est très dense et la propagation élevée », a-t-il dit.
Les Maldives ont recensé à ce jour deux morts du Covid-19 pour 642 cas confirmés.
Pour la première semaine de cette opération d’évacuation d’Indiens, une soixantaine de vols spéciaux sont affrétés, principalement depuis les pays du Golfe, mais aussi en partance de nations d’Asie du Sud-Est, du Bangladesh, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Un autre navire militaire doit ramener une petite partie des Indiens bloqués aux Émirats arabes unis, où la communauté indienne constitue près de 30% de la population de cette riche nation du Golfe.
