Les quatre Japonais étaient en train de dîner jeudi dernier dans un restaurant de la capitale économique de la Chine quand ils ont été attaqués par un groupe de Chinois, a rapporté un diplomate nippon à l’AFP.
« Les agresseurs chinois leur ont demandé s’ils étaient Japonais, donc cela reflète possiblement des sentiments antijaponais », a-t-il déclaré.
Les victimes de l’agression, toutes employées par la même entreprise japonaise, ont été brièvement soignées à l’hôpital avant de pouvoir quitter l’établissement.
La police de Shanghai a indiqué que « plusieurs » suspects chinois ont été interpellés durant le week-end à la suite de ces faits, a relaté le diplomate. La police de la métropole n’était pas immédiatement joignable mardi par l’AFP.
Le consulat nippon a de nouveau conseillé à ses ressortissants d’être prudents le soir, de se tenir à l’écart des lieux publics et de s’abstenir de parler japonais sur la voie publique.
La tension sino-japonaise est fortement montée après la nationalisation par le Japon, au début septembre, des îles Senkaku en mer de Chine orientale que Tokyo administre mais que Pékin revendique avec force sous le nom de Diaoyu.
Des manifestations antijaponaises de plusieurs dizaines milliers de Chinois ont envahi les rues de dizaines de villes chinoises à la mi-septembre, émaillées de violences contre des intérêts ou des citoyens japonais. Les autorités chinoises ont ensuite sifflé la fin des manifestations mais la tension perdure.
Sept navires militaires chinois, dont deux destroyers, ont été aperçus mardi à proximité d’autres îles de l’extrême sud du Japon, a annoncé le ministère japonais de la Défense.