Selon des informations des autorités taïwanaises, citées par Jiji, un bateau de pêche avec sept personnes à bord aurait quitté le nord de Taïwan tôt jeudi matin. Les garde-côtes japonais ont confirmé avoir localisé un bateau non-japonais à 107 kilomètres au ouest-sud-ouest d’Uotsurijima, la principale île de l’archipel en mer de Chine orientale, appelé Diaoyu par les Chinois.
Selon Shih Yi-che, un porte-parole des gardes-côtes taïwanais, les activistes devraient arriver à destination vers midi (04H00 GMT).
Leur but, a-t-il précisé, est d’apporter une statue de la déesse des mers Mazu pour protéger les pêcheurs taïwanais qui opèrent dans la zone.
Fin septembre 2012, huit navires des garde-côtes taïwanais et des dizaines de bateaux de pêche avaient déjà pénétré dans les eaux territoriales japonaises au large de ces îles.
Selon le porte-parole du gouvernement japonais de l’époque, Osamu Fujimura, cette flottille avec 300 pêcheurs à bord avait été repoussée par les garde-côtes nippons avec des canons à eau.
Il y a trois jours, ce sont trois navires gouvernementaux chinois qui ont pénétré dans cette même zone.
Ces incursions répétées provoquent l’ire du gouvernement de droite de Shinzo Abe, lequel a promis aux Japonais de renforcer les moyens de surveillance autour des Senkaku dont, selon lui, la propriété japonaise n’est pas « négociable ».
Vendredi dernier, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait lancé un avertissement à la Chine au sujet du conflit qui l’oppose à Tokyo sur ces îles.
Pékin envoie régulièrement des navires, et dernièrement des avions, autour de l’archipel Senkaku, depuis que Tokyo a nationalisé en septembre trois des cinq îles qui le composent en les achetant à leur propriétaire privé nippon.
Le conflit s’est aggravé immédiatement après cette nationalisation.
L’archipel inhabité est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon). Outre sa position hautement stratégique, l’archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.