Le ministère japonais de la Défense a « confirmé que ces vaisseaux ont navigué vers le nord-est à travers le détroit de Tsushima en direction de la mer du Japon » samedi et dimanche, dans un communiqué lundi.
Les Forces japonaises d’autodéfense ont « mené des opérations de surveillance et de collecte de renseignements » à l’aide d’un vaisseau et d’un avion de patrouille, a ajouté le ministère de la Défense japonais, publiant des photos des navires chinois.
Le Japon n’a pas précisé la destination des vaisseaux de la marine chinoise, mais les médias locaux ont suggéré qu’ils se rendaient aux exercices communs avec la Russie annoncés par la Chine lundi.
Le détroit de Tsushima, situé entre la Corée du Sud et le Japon, relie la mer de Chine méridionale et la mer du Japon – connue sous le nom de « mer de l’Est » en Corée du Nord et du Sud. Il ne se trouve pas dans les eaux territoriales japonaises.
La Chine a annoncé lundi des exercices militaires conjoints avec la Russie ce mois-ci: les forces navales et aériennes participeront aux exercices « North-Joint 2024 » dans le ciel et autour de la mer du Japon et de la mer d’Okhotsk, au large des côtes russes.
Début septembre, Tokyo avait condamné l’incursion fin août dans ses eaux territoriales d’un vaisseau de la marine chinoise, au large d’îles méridionales, quelques jours après avoir dénoncé un bref vol d’un avion chinois dans son espace aérien.
Et en juin, le Japon avait protesté auprès de Pékin après l’incursion de quatre navires chinois apparemment armés près d’îles disputées et inhabitées en mer de Chine orientale.
Appelées îles Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine, elles sont administrées par le Japon, mais des navires des gardes-côtes chinois s’aventurent fréquemment à proximité, provoquant des tensions diplomatiques.
L’influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications inquiètent les Etats-Unis et leurs alliés.
Le Japon, résolument pacifiste depuis des décennies, a augmenté ses dépenses de défense, en se dotant de capacités de « contre-attaque » et en assouplissant les règles sur les exportations d’armes.