Le 14 mai à Erquy, à proximité du chantier off-shore, le ton était monté entre des pêcheurs, des vigiles et un huissier présent. Les gendarmes étaient intervenus faisant usage de lacrymogène, selon la presse locale.
Vendredi, le procureur Bertrand Leclerc a indiqué que sept marins interpellés « ont reconnu, selon leur degré de participation respective », des faits de « violences sur les gendarmes, de menaces de mort sur les gendarmes et les vigiles du site, dégradations volontaires et outrages ».
Trois des marins, « auteurs des faits les plus graves de violences, menaces de mort et dégradations », ont été déférés au parquet vendredi et « accepté les peines proposées »: 8 mois et 6 mois d’emprisonnement, assortis d’un sursis probatoire durant 2 ans.
Ces pêcheurs auront également « interdiction de paraître à proximité du site RTE » et l’obligation de dédommager les victimes, selon M. Leclerc.
Trois autres pêcheurs ont fait l’objet d’une convocation devant un délégué du Procureur pour une notification d’ordonnance pénale le 30 juin, tandis qu’un septième a été convoqué « pour être jugé en audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à la même date ».
« Tous ont été remis en liberté à l’issue », ajoute le magistrat briochin.
Une vingtaine de pêcheurs avaient à l’origine choisi de se retrouver autour d’un barbecue dans un jardin à proximité du chantier off-shore.
Alors que les travaux du chantier ont officiellement démarré le 3 mai, le projet off-shore de la baie de Saint-Brieuc suscite de vives tensions entre pêcheurs et l’opérateur Ailes Marines, qui appartient à 100% au groupe espagnol Iberdrola.
Les pêcheurs réclament l’annulation de ce projet de parc éolien, qui doit être mis en service fin 2023, y voyant une menace pour la riche biodiversité marine.
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