« On demande juste à pouvoir pêcher la 1,2 tonne de notre quota de repeuplement et à pouvoir la commercialiser », a expliqué jeudi à l’AFP Christophe Domec, porte-parole des 35 pêcheurs « en colère » détenteurs d’une licence sur le secteur Hendaye-Biscarosse.
Dans le cadre d’un plan de gestion de la ressource mis en place depuis la fin des années 2000 par l’Union européenne, les pêcheurs de civelle ont deux quotas à respecter, l’un pour la consommation, l’autre pour le repeuplement.
Les poissons péchés pour le repeuplement sont gardés vivants pour être relâchés ailleurs. Ils sont financés par l’Etat, via les mareyeurs. Or cette année, la pêche est ouverte depuis le 1er novembre et les professionnels ont atteint en moins de deux semaines leur quota de 850 kilos pour la consommation.
« Nous demandons à pouvoir pêcher la 1,2 tonne du repeuplement « , a indiqué Christophe Domec qui explique qu’il n’y a pas actuellement de marché pour le repeuplement, l’argent étant généralement débloqué par l’Etat au mois de janvier.
Or, selon lui, à cette période, rien ne garantirait que les civelles présentes en abondance cette année en début de saison le soient encore. « Le poisson est là maintenant, ce n’est pas dit qu’il sera là après », a déclaré un autre porte-parole Olivier Azarete.
Les pêcheurs ont été reçus en sous-préfecture mercredi soir. Faute d’accord, ils ont reconduit leur blocage du port jeudi matin et ont également bloqué en début de matinée l’entrée de la Direction départementale des territoires et de la mer à Bayonne, avant d’être délogés dans le calme par la police.