La Chine revendique la quasi totalité de cette région riche en ressources. Elle affirme ses prétentions avec de plus en plus de fermeté au fil des ans face à d’autres pays riverains mais aussi à Canberra et Washington, traditionnellement la puissance aérienne et navale dominante de l’Asie-Pacifique.
La Force de défense australienne (ADF) a déclaré avoir « observé une augmentation de l’utilisation d’engins laser portables par certains vaisseaux ».
Des pilotes d’hélicoptère dépendant du bâtiment HMAS Canberra ont été visés par des lasers alors qu’ils participaient à l’exercice Indo-Pacific Endeavour 2019, une opération régionale de l’armée australienne, a-t-elle précisé.
« Concernant l’incident, les pilotes de la Royal Australian Navy ont été examinés par précaution par des médecins qui ont conclu qu’ils ne présentaient aucune blessure », dit l’ADF.
Selon un témoin, l’universitaire Euan Graham invité avec d’autres à bord du HMAS Canberra alors qu’il faisait route entre le Vietnam et Singapour, le vaisseau a été suivi de près par un bâtiment de guerre chinois. « Des pilotes d’hélicoptère ont été visés par des lasers depuis des bateaux de pêche », écrit-il aussi sur son blog.
La Chine, arguant d’une présence plus ancienne dans la zone, dispute à d’autres pays (Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei) des îles et îlots, chaque nation en contrôlant plusieurs. Pékin a fait renforcer des récifs qu’elle y administre afin d’y construire des installations, notamment militaires.
Il est aussi accusé d’opérer une milice maritime qui comprend des bateaux de pêche afin de mener des missions de reconnaissance et de renseignement dans la région. Ces opérations permettent à la Chine de défier les puissances rivales tout en limitant les risques de conflit militaire en lui offrant la possibilité de démentis plausibles.
Il y a deux ans, Pékin avait démenti avoir blessé légèrement au laser des pilotes américains en vol autour de la base américaine de Djibouti.