« Nos trois marins sont libres et vont rentrer en Italie », a déclaré le ministre Giulio Terzi en précisant que les trois hommes devaient rentrer mercredi en Italie par avion.
« La politique du gouvernement italien est de ne pas payer de rançons et de chercher la solution à travers des négociations », a ajouté plus tard le ministre sur la radio publique RAI, rappelant que « 30 compatriotes (enlevés, ndlr) ont été ramenés en toute sécurité chez eux » au cours des 13 derniers mois, depuis l’arrivée du gouvernement de Mario Monti.
« Nous sommes satisfaits car les conditions dans lesquelles ils avaient été kidnappés étaient très préoccupantes: un groupe armé était monté à bord et les avait ensuite emmenés sur la terre ferme », a-t-il ajouté.
L’armateur du navire, Mario Mattioli, a lui aussi assuré qu' »absolument aucune » rançon n’a été payée.
Les pirates armés avaient enlevé les marins au cours d’une attaque de leur navire le MV Asso Ventuno à quelque 40 miles nautiques (environ 70 km) de l’Etat du Bayelsa le 23 décembre.
« Nous allons bien, ils nous ont bien traités », a dit Emiliano Astarita à son père Franco qu’il a eu au téléphone à sa libération, rapporte l’agence Ansa.
Le ministère n’a donné aucune indication quant au sort d’un quatrième marin, probablement un Ukrainien, qui, selon les médias italiens avait été enlevé et a été libéré en même temps que les trois Italiens.
Giulio Terzi a remercié les autorités nigérianes, qui a-t-il dit, ont travaillé étroitement avec le ministère italien à la libération des marins.
Les enlèvements sont courants dans le Delta du Niger, région riche en pétrole du Nigeria, et les otages sont la plupart du temps relâchés contre rançon.
La région du Delta du Niger a connu des vagues de violences jusqu’à ce que le gouvernement signe en 2009 une amnistie avec les militants qui réclament notamment une meilleure distribution des revenus du pétrole. Les expatriés restent néanmoins la cible de bandes organisées qui pratiquent des enlèvements pour obtenir des rançons.