« Une opération est en cours sur un navire à bord duquel sont montés des pirates (…). Les clandestins ont utilisé des armes, de type poignards » pour menacer l’équipage, a déclaré en fin d’après-midi le ministre Guido Crosetto à la presse.
Au large de Naples (sud), un nombre indéterminé d’hommes armés ont menacé et « séquestré » l’équipage dans la cabine de commandement. Le cargo a alors « nettement dévié de sa trajectoire », avance l’agence Ansa.
Les forces spéciales héliportées de la Marine ont investi le navire et interpellé certains assaillants mais l’inspection de l’embarcation se poursuivait dans la soirée pour retrouver d’éventuels complices.
Le quotidien La Repubblica croit savoir de son côté que 16 membres d’équipage ont été mis à l’abri, ainsi que trois « passagers », tandis que certains clandestins « se sont barricadés à fond de cale ».
La situation restait confuse en début de soirée mais une source gouvernementale a indiqué à l’AFP que les forces spéciales italiennes avaient repris le contrôle de la situation et mis l’équipage en sécurité.
Le navire se trouvait dans le port de Naples vendredi soir, d’après les données en temps réel du site marinetraffic.com.
Selon La Repubblica, les assaillants, environ une quinzaine, seraient des migrants désirant rallier l’Europe qui auraient embarqué clandestinement en Turquie avant d’être découverts par l’équipage.
Selon la source gouvernementale sollicitée par l’AFP, les assaillants pourraient en effet être des migrants mais il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir où et quand ils sont montés à bord du cargo.
Le navire serait un roulier battant pavillon turc, le Galata Seaways, d’après les médias de la péninsule. Les sites spécialisés indiquent qu’il était parti de Topcular en Turquie le 7 juin à destination de Sète, dans le sud de la France, où il devait arriver samedi avec 22 membres d’équipage.
Deux hélicoptères de la Marine, ainsi que des moyens des gardes-côtes et de la police douanière ont été engagés dans l’opération.
Les autorités italiennes ont été contactées par leurs homologues turques, alertées par le commandant du navire.
Giorio Mulé, vice-président de la Chambre des députés, a félicité les forces mobilisées pour avoir « mis en sécurité un navire turc naviguant dans les eaux territoriales italiennes qui avait été dérouté par un groupe d’homme armés ».