« Ce n’est pas du terrorisme. Il s’agit de l’action individuelle d’une personne psychologiquement instable », a déclaré Alexandros Zenon, un haut responsable du ministère.
L’Airbus A-320 avait été détourné en début de matinée alors qu’il assurait la liaison entre la ville côtière égyptienne d’Alexandrie (nord) et Le Caire.
Ce détournement d’avion, le plus spectaculaire depuis février 2014, s’est terminé sans dommage pour les 55 passagers et les membres d’équipage de l’Airbus A-320 de la compagnie nationale EgyptAir.
Ils sont tous « sains et saufs », a déclaré le ministre de l’Aviation civile égyptien Cherif Fathy.
Le pirate de l’air, un Egyptien de 58 ans identifié par les autorités cairotes comme Seif al-Din Mohamed Mostafa, s’est rendu sans résistance vers 14H30 locales (11H30 GMT) en sortant sur la passerelle de l’avion qui avait été isolé sur l’aéroport de Larnaca, le principal de l’île méditerranéenne de Chypre.
« Il a menacé de se faire exploser si nous ne ravitaillions pas en fuel l’avion afin de lui permettre de redécoller de Chypre pour rejoindre Istanbul », a indiqué lors d’une conférence de presse le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides.
« Notre équipe chargée de négocier (avec lui) a immédiatement répondu qu’il était impossible que l’avion reparte », a-t-il ajouté.
« Vers la fin, les pilotes et l’équipage se sont échappés de l’avion. Lorsque qu’il (le pirate de l’air) a réalisé qu’il n’y avait pas beaucoup de chance pour que sa demande soit satisfaite, il a autorisé les deux passagers britanniques encore présents dans l’avion à descendre (…) », a poursuivi le ministre.
« Nous avons examiné le dispositif qui a été trouvé sur lui, ce n’était pas des explosifs mais des étuis de téléphone qui donnaient l’impression, ou voulaient donner l’impression, qu’il s’agissait d’explosifs », a ajouté M. Kasoulides.
Les motivations du pirate de l’air doivent encore être clarifiées.
Selon les premiers éléments rapportés par M. Kasoulides, il voulait remettre des documents à son ex-femme qui, à la demande de la police, est venue à l’aéroport pour avoir une discussion avec lui.