« La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois avec le droit international et avec le droit national », a-t-il déclaré aux journalistes, précisant qu’il s’agissait d’une « intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie ».
« Et ces navires de guerre étrangers ont pénétré dans les eaux de la Russie, ne répondant à aucune sommation de nos gardes-frontières », a poursuivi le porte-parole du Kremlin.
Selon lui, Vladimir Poutine a été informé tôt dans la journée de dimanche de cet incident et du « mouvement de ces bateaux ».
A un journaliste ukrainien qui lui demandait si c’était le président russe qui avait pris la décision de cette « attaque », Dmitri Peskov a répondu qu’il « n’appellerait pas cela une attaque, (mais) plutôt une action nécessaire à la préservation des frontières de la Russie ».
« Une enquête criminelle pour violation de la frontière russe a été ouverte » a poursuivi le porte-parole du Kremlin, sans se prononcer sur le sort des marins ukrainiens faits prisonniers.
Dimanche, les gardes-côtes russes, qui dépendent des services de sécurité (FSB), ont capturé deux vedettes et un remorqueur de la Marine ukrainienne que Moscou accuse d’être entrés illégalement dans les eaux territoriales russes au large de la péninsule de Crimée annexée.
Les gardes-côtes russes ont fait usage de la force et tiré sur les bateaux pour les intercepter. Une vingtaine de marins ukrainiens ont été faits prisonniers, dont plusieurs ont été blessés, Kiev demandant leur libération et de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le Conseil de sécurité de l’ONU aura lundi une réunion d’urgence réclamée par l’Ukraine et la Russie au sujet de cet incident sans précédent autour de la mer d’Azov, une petite mer intérieure de la mer Noire que se partagent la Russie et l’Ukraine.
Le détroit de Kertch, où a eu lieu cet incident naval, permet d’accéder à la mer d’Azov.