Les deux hommes ont évoqué le « comportement déstabilisateur de l’Iran » lors d’une rencontre bilatérale mercredi matin, a confié M. Panetta lors d’une conférence de presse commune avec son homologue.
« Les Iraniens doivent comprendre que les Etats-Unis et la communauté internationale les tiendront directement responsables de toute perturbation de la navigation que l’Iran provoquerait dans la région », a mis en garde le secrétaire à la Défense, qui avait déjà prévenu au début de l’année que toute tentative de blocage du détroit d’Ormuz constituerait une « ligne rouge » pour Washington.
Les Etats-Unis disposent de moyens militaires pour s’assurer que toute tentative de blocage du détroit sera contrée, a-t-il prévenu.
L’US Navy a renforcé ces dernières semaines ses capacités de déminage dans le Golfe, en réponse à des menaces répétées par l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, par où transite un tiers du trafic maritime pétrolier mondial, si ses intérêts vitaux étaient menacés par une attaque de ses sites nucléaires ou l’embargo pétrolier occidental.
Les Etats-Unis ont déployé une base navale flottante pour fournir un soutien logistique dans la lutte antimines, ils ont doublé le nombre de chasseurs de mines dans le Golfe, et ont envoyé des hélicoptères.
Philip Hammond a de son côté affirmé que Londres tiendrait son rôle « dans le maintien de la liberté de navigation dans les eaux internationales du Golfe et du détroit d’Ormuz ».
« Comme je l’ai déjà dit à Washington en janvier, toute tentative de blocage du détroit par l’Iran serait illégale et ne sera pas tolérée par la communauté internationale », a-t-il déclaré.
Le Pentagone a annoncé mardi qu’un important exercice multinational de lutte antimines à proximité du Golfe se tiendrait en septembre. Le responsable des opérations des forces navales des Gardiens de la révolution iraniens a réagi en soutenant que les Etats-Unis seraient « incapables » de déminer le Golfe en cas de conflit.