Une vidéo diffusée par cette institution montre plusieurs agents en uniforme transportant les mammifères à l’aide d’un hamac, puis des spécialistes à même le sol vérifiant l’état des animaux, les aspergeant continuellement d’eau.
Face au risque imminent de la mort de ces mammifères, les experts ont agi rapidement, munis uniquement de hamacs et de filets de pêche.
En 17 minutes environ, ils ont sorti la femelle et son petit de l’estuaire où ils étaient piégés, se sont assurés de leur bonne santé et les ont finalement relâchés dans le Caño Juriepe, situé à environ 500 mètres de là, a relaté à l’AFP Erika Gomez, coordinatrice de la Fondation Omacha, qui a participé à l’opération de sauvetage près de la frontière vénézuélienne avec les forces de sécurité, les autorités environnementales et les ONG.
Celle-ci a eu lieu le 13 février grâce à une alerte donnée par la communauté, a-t-on indiqué de même source.
La femelle adulte pesait environ 140 kg et son delphineau, également une femelle, pesait environ 35 kg, a précisé Mme Gómez, également biologiste.
L’habitat du dauphin rose, ou Inia geoffrensis de son nom scientifique, s’étend du Brésil au Venezuela, en passant par la Colombie, le Pérou, l’Equateur et la Bolivie.
Il s’agit d’une espèce menacée d’extinction, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Pour l’institut de recherche sur les ressources biologiques Alexander von Humboldt, « les pêcheurs (constituent) les principaux bourreaux du dauphin rose en Colombie, un mammifère qui peut atteindre 2,8 mètres de long et peser plus de 220 kilos ».
Mais d’autres facteurs ont aussi leur rôle à jouer dans l’extinction progressive du dauphin rose en Colombie: la contamination au mercure des rivières, et le réchauffement climatique qui provoque des changements de débit des affluents au sein de leur habitat.