Actuellement en phase d’instruction, le projet fera l’objet d’une enquête publique « cet été », indique la société dans un communiqué. « Le lancement opérationnel de l’expérimentation est programmé pour le second semestre 2022 », ajoute-t-elle.
La société Morbihan Hydro Energies est détenue à 51% par la PME quimpéroise Sabella, spécialisée dans le développement de l’hydrolien, et à 49% par la Société d’économie mixte (Sem) 56 Energies, dont l’objectif est d’aider les collectivités morbihannaises à faire face aux défis de la transition énergétique.
« Il s’agit d’immerger deux turbines de type Sabella dans le courant de la Jument pendant une durée de trois ans », a précisé à l’AFP Christophe Laly, directeur de 56 Energies.
Le courant de la Jument est un fort courant marin situé dans le golfe du Morbihan, entre l’île Berder et l’île de la Jument.
« L’intérêt de ce projet est de voir si la technologie est fiable, si on a un impact ou non à cet endroit vis-à-vis de la production, des enjeux environnementaux, naturels et d’activité et de vérifier la qualité de l’électricité produite », a détaillé Christophe Laly.
D’un coût de 8,5 millions d’euros, le projet est soutenu à hauteur de 65% par le Fonds européen de développement régional (FEDER) dans le cadre du projet Interreg Tiger qui promeut les Energies marines renouvelables (EMR).
Les deux hydroliennes de 14 mètres de haut, « un peu différentes » l’une de l’autre, seront immergées à plus de 20 mètres de profondeur. Les deux turbines, d’un diamètre de 3,5 mètres, auront une puissance de 250 kW chacune. Elles seront en mesure de fournir de l’électricité à quelque 400 foyers hors chauffage.