Le Sea-Eye 4 a débarqué 214 personnes vendredi dans le port sicilien de Pozzallo. « Tous ont été testés négatifs au coronavirus », a précisé un porte-parole de l’ONG allemande.
Le navire avait secouru 223 personnes dans les eaux sous responsabilité maltaise au cours de quatre opérations les 16 et 17 décembre. Neuf personnes avaient dû être évacuées pour raison médicale en attendant l’assignation d’un port d’accueil.
De son côté, l’Ocean Viking n’avait pas encore débarqué vendredi en fin de journée mais avait obtenu le feu vert pour le faire: « Les autorités maritimes italiennes nous ont informés que nous serions autorisés à débarquer à Trapani, en Sicile », a tweeté l’ONG SOS Méditerranée basée à Marseille, faisant part du « soulagement immense à bord ».
Jeudi, elle avait demandé un port sûr où débarquer face aux « signes de fatigue, d’épuisement et d’anxiété » chez les personnes secourues et le « froid et l’humidité permanente » sur le bateau.
L’Ocean Viking, affrété par SOS Méditerranée en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), avait porté secours le 16 décembre à 114 personnes dont des mineurs et deux nouveaux-nés qui se trouvaient sur une embarcation pneumatique en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye.
Malgré une insécurité persistante, la Libye demeure un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants cherchant chaque année à gagner l’Europe par les côtes italiennes, distantes de 300 km.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 23.000 personnes ont péri ou sont portées disparues en Méditerranée depuis 2014, après avoir tenté de rejoindre l’Europe, dont près de 1.700 depuis début 2021.
Les navires des ONG sauvent des vies mais sont aussi accusés de faire le jeu des passeurs au large de la Libye, où les trafiquants d’êtres humains n’investissent plus dans des navires de haute mer capables de gagner les côtes italiennes, mais se contentent de bateaux pneumatiques, qu’ils surchargent de migrants et dont parfois ils récupèrent le moteur une fois franchie la limite des eaux territoriales libyennes, en laissant à un migrant un numéro de téléphone à appeler pour demander du secours.
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