Les deux bâtiments sont entrés mercredi dans le détroit par le sud-ouest, selon un communiqué du ministère qui ne précise pas l’identité de ces bateaux.
L’armée taïwanaise « surveille de près l’ensemble du processus et les mouvements dans les espaces aériens et mers du voisinage conformément aux protocoles prévus pour maintenir la paix et la stabilité régionales », a-t-il poursuivi.
L’US Navy conduit régulièrement des opérations dites de « liberté de navigation » dans le détroit séparant la Chine continentale de Taïwan, ce qui provoque toujours des réponses musclées de Pékin.
Des médias taïwanais rapportent que le passage de mercredi est le cinquième depuis le début de l’année.
La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire. L’île est cependant dirigée par un régime rival qui s’y était réfugié après la prise du pouvoir des communistes sur le continent en 1949, à l’issue de la guerre civile chinoise.
Taïwan dispose de ses propres drapeau et monnaie, mais n’est pas reconnu comme un Etat indépendant par l’ONU. Pékin menace de recourir à la force en cas de proclamation d’indépendance à Taipei ou d’intervention extérieure.
Dans ce contexte, Pékin considère le passage de navires étrangers dans le détroit comme une violation de sa souveraineté. Washington et de nombreuses capitales voient en revanche ce bras de mer comme faisant partie des eaux internationales, et donc ouvert à tous.
Le transit d’une frégate française dans le détroit début avril avait ainsi donné lieu à un incident naval entre la France et la Chine, quand des navires chinois avaient « intimé l’ordre de partir » au navire français.
Washington a rompu ses relations diplomatiques avec Taipei en 1979 pour reconnaître Pékin, mais reste l’allié le plus puissant de l’île et son fournisseur d’armes numéro un.