Le groupe naval français DCNS a déjà conclu un contrat estimé à un milliard d’euros pour la livraison de quatre corvettes Gowind de fabrication française à l’Egypte.
« Il y a une offre pour deux corvettes supplémentaires. Les discussions sont en cours », a affirmé la source diplomatique sous le couvert de l’anonymat à la sortie d’une réunion entre M. Le Drian, le président Abdel Fattah al-Sissi et son homologue égyptien Sedki Sobhi.
Le ministre français a débuté samedi une visite de deux jours au Caire, quelques jours après la livraison des trois premiers avions de combat Rafale français à l’Egypte.
En début d’année, Le Caire a acheté à la France 24 Rafale et une frégate multi-missions, en demandant à ce qu’ils soient livrés le plus vite possible. Trois des Rafale et la frégate ont rallié mardi l’Egypte, pilotés par des pilotes égyptiens ayant reçu un entraînement en France.
Des entraînements pour la marine sont également envisagés et ont été discutés, selon un communiqué des services du Premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab.
Les 24 Rafale (16 biplaces et 8 monoplaces) font partie d’une commande de 5,2 milliards d’euros incluant également la frégate et des missiles, destinée à l’armée égyptienne.
Celle-ci mène depuis deux ans des opérations à grande échelle dans la péninsule du Sinaï pour tenter d’enrayer les attaques jihadistes visant les forces de l’ordre, qui se sont multipliées depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel président Sissi a destitué en 2013 l’islamiste Mohamed Morsi.
Les discussions entre M. Le Drian et les responsables égyptiens ont aussi porté sur la crise en Libye voisine, alors que Le Caire craint l’ouverture d’un nouveau front sur son flanc ouest.
Profitant du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le groupe EI s’est implanté dans l’est du pays près de la frontière égyptienne.
« Nous avons souligné notre soutien pour la médiation menée par (l’envoyé spécial de l’ONU) Bernardino Leon », a indiqué la source diplomatique, en allusion aux efforts destinés à trouver une solution négociée au conflit.
Il incombe maintenant au Congrès national, le Parlement non reconnu par la communauté internationale, « d’accepter l’accord » proposé par M. Bernardino pour avancer vers une solution et « former un gouvernement d’union », a-t-elle ajouté.
En février, Le Caire avait envoyé ses avions bombarder les positions de l’EI en Libye après que l’organisation jihadiste y a revendiqué la décapitation d’une vingtaine de travailleurs égyptiens coptes.
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