« Le président de la République a décidé de maintenir les deux composantes et elles seront maintenues », a-t-il souligné sur France 2.
Selon lui, « elles sont indispensables parce que la deuxième composante (aéroportée, ndlr) offre de l’agilité, la capacité de réaction rapide dans un monde où il y a une prolifération qui se poursuit et où la France doit garder cette ultime sécurité, cette garantie fondamentale qu’est la dissuasion ».
Bâtie sur des missiles ASMPA (air-sol de moyenne portée améliorée), cette composante est mise en oeuvre par des Mirage 2000N et des Rafale à partir du territoire national ou à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle.
Quant aux économies que pourrait générer l’abandon d’une de ces composantes, comme l’avait récemment suggéré l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin, « ceux qui disent ça ont une vision un peu courte des chiffres », a tranché M. Le Drian.
« Je vois même certains qui se réclament de l’expertise annoncer qu’il faudrait supprimer la composante aéroportée parce que ça ferait des économies. Non, ça n’en fait pas parce que cette composante vient d’être modernisée », a poursuivi le ministre, peu avant la présentation de son projet de loi de programmation 2014-2019 en Conseil des ministres.
La dissuasion nucléaire française repose sur deux composantes, une dite océanique stratégique reposant sur des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (et comptant 4.000 personnes, marins, militaires et civils), et une composante aéroportée, constituée de la Force aérienne stratégique (des avions de combat et le porte-avions Charles-de-Gaulle, équipés de missiles nucléaires).