Suite à cet événement, révélé initialement par France Bleu et le quotidien Midi Libre, une réunion aura lieu cette semaine avec la « direction interdépartementale de la police » afin d' »étudier les voies et les moyens de mieux sécuriser cet espace de rétention » a précisé la Préfecture à l’AFP.
La sécurisation du CRA de Sète est « essentielle, puisque c’est une des priorités pour lutter contre l’immigration irrégulière » qui « passe par des reconduites effectives » à la frontière, a insisté la préfecture.
Les dix personnes « ont pris la fuite en passant par les toits, par les combles. Ensuite, ils ont sauté sur le toit du greffe pour accéder dans la rue », a expliqué à l’AFP Ghislain Marty, délégué du syndicat de police Alliance dans l’Hérault.
« Il n’y a que cinq policiers pour les surveiller la nuit, et le centre n’est pas si petit que ça, puisqu’il y a des étages, donc vous ne pouvez pas être partout à la fois », a-t-il déploré, assurant que, malgré la présence de caméras, « rien ne vaut la présence humaine ».
En avril, 10 étrangers en situation irrégulière s’étaient échappés du CRA d’Oissel en Seine-Maritime. Il y a un an, en avril 2023, une évasion avait déjà eu lieu au CRA de Sète, avec la fuite de huit personnes.
Le nombre de migrants enfermés dans les CRA a augmenté en 2023, tout comme la durée moyenne (28,5 jours) passée dans ces établissements en proie à des violences accrues, ont dénoncé dans un rapport fin avril des associations de défense des migrants, dont La Cimade et France terre d’asile.
Selon ce rapport annuel, 46.955 personnes ont été enfermées dans des CRA en 2023, contre 43.565 en 2022.