Le voilier battant pavillon des Pays-Bas présentait « un risque de naufrage élevé car il transportait une quantité de colis très importante pour sa taille ». Il a été intercepté samedi à l’aube, à 92 km au sud-est du Cabo de Gata (province d’Almeria), a précisé le ministère dans un communiqué.
« La drogue occupait tout l’espace disponible à l’intérieur de l’embarcation, y compris les creux sous les lits et le sol des cabines », détaille-t-il.
Un avion des douanes avait repéré le voilier néerlandais vendredi pendant une patrouille, lorsque deux embarcations plus légères, provenant du Maroc, s’en sont approchées pour y décharger des paquets jugés suspects.
Les trois membres de l’équipage, deux hommes et une femme, ont été inculpés pour « contrebande » et « atteinte à la santé publique ».
Depuis mars 2013, les douanes espagnoles ont saisi 125 tonnes de haschich sur cette « route de la Méditerranée orientale », où l’Espagne n’est parfois qu’une halte vers d’autres pays d’Europe.
Privilégiant un transport par la mer, les trafiquants utilisent des navires de marine marchande effectuant d’autres transports légaux, ou des bateaux de pêche, qui, à l’aide parfois de petites embarcations plus discrètes, fournissent directement les côtes italiennes, françaises et espagnoles, d’où la drogue peut encore être redistribuée.
L’Espagne est l’un des principaux points d’entrée de la drogue en Europe, du haschich du Maroc, mais aussi de la cocaïne en provenance d’Amérique latine.
La plus importante saisie de haschich en Espagne date de 2013, avec 52 tonnes découvertes dans une zone industrielle à Cordoue (sud).
