Après un signalement de la part d’un navire de l’armée, à onze miles nautiques au sud du phare de Sabinal près d’Almeria, les garde-côtes sont intervenus, retrouvant « onze personnes mortes à bord et 33 en vie », toutes provenant d’Afrique subsaharienne, a indiqué à l’AFP une porte-parole des garde-côtes.
Les migrants ont été débarqués à Almeria jeudi vers 04H45 (03H45 GMT) et l’un d’eux est décédé par la suite, a appris l’AFP auprès de l’hôpital où il avait été pris en charge.
Cela porte à 12 le nombre de morts, dix hommes et deux femmes dont une enceinte, qui s’ajoutent à douze personnes encore disparues, a déclaré à l’AFP une représentante de la Croix Rouge à Almeria.
Cette embarcation était recherchée « depuis deux jours » dans la mer d’Alboran, entre l’Andalousie et le nord du Maroc, selon les garde-côtes et trois autres sont recherchées dans la zone avec à bord de chacune d’entre elles entre 50 et 55 migrants.
L’Espagne est devenue cet été la première porte d’entrée des migrants illégaux en Europe devant la Grèce et l’Italie.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), actualisés au 16 décembre, plus de 55.000 migrants sont arrivés en Espagne par la mer depuis le 1er janvier et 744 sont morts dans la traversée, plus de trois fois plus qu’en 2017.
Les arrivées par la mer en Espagne représentent la moitié du total en Europe (environ 111.000 selon l’OIM).
La route la plus dangereuse reste celle de la Méditerranée centrale avec 1.306 morts au large des côtes italiennes depuis le début de l’année.
Au total, 2.217 personnes sont mortes ou disparues cette année en tentant de traverser la Méditerranée vers l’Europe, toujours selon l’OIM.