C’est un témoin qui avait donné l’alerte après avoir vu « un gros sac étanche » flotter en bord de plage à Fontenay-sur-Mer (Manche), a indiqué à l’AFP une source policière.
Les gendarmes avaient repêché l’objet, qui contenait « 30 colis de cocaïne conditionnés de la même manière que ceux précédemment découverts à Réville et à Querqueville », dans le même secteur cette semaine, a précisé cette source.
Au total, plus de deux tonnes de cocaïne emballée dans des paquets hermétiquement fermés, pour certains fixés à des gilets de sauvetage, avaient été découvertes le 26 février et le 1er mars sur des plages du Cotentin, des ballots saisis par les gendarmes qui ont déployé un important dispositif de surveillance du littoral dans la zone.
Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, à la tête de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), a mis cette semaine en garde contre toute tentation de « narcotourisme ». Outre le délit pénal lié à la détention d’un tel ballot de cocaïne, il a aussi insisté sur le danger pour la santé présenté par la consommation de cette drogue, vraisemblablement bien plus concentrée que celle disponible à la revente au détail.
Initialement menée par la Jirs de Rennes, « l’enquête est désormais confiée au parquet de Paris » et sa Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a précisé M. Astruc dimanche à l’AFP.
La provenance de ces paquets de drogue n’est pas établie. Ils peuvent avoir été jetés volontairement à la mer pour éviter un contrôle ou sont tombés d’un navire.
Ce n’est pas la première fois que de la cocaïne arrive sur le littoral français. Fin 2019, des ballots contenant au total 1,6 tonne de poudre blanche s’étaient échoués sur les plages d’une large zone allant de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) à Camaret (Finistère).