« Nous attendons [de ces] quatre membres permanents qu’ils résistent à ce complot contre les intérêts de la planète et la stabilité mondiale », a déclaré le président iranien Hassan Rohani, lors d’une allocution télévisée.
M. Rohani a dit compter tout « particulièrement [sur] les deux pays amis que sont la Russie et la Chine ».
Londres, Moscou, Paris et Pékin sont, avec Berlin, liés à la République islamique par l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
Cinquième membre permanent du Conseil de sécurité, les Etats-Unis étaient initialement parties à cet accord mais le président Donald Trump l’a dénoncé unilatéralement en 2018 avant de réimposer des sanctions économiques punitives contre l’Iran.
L’accord de Vienne offre à l’Iran la levée d’une partie des sanctions internationales prises à son encontre en échange de garanties prouvant qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme atomique.
En riposte au retour des sanctions américaines, l’Iran s’est affranchi depuis mai 2019 de la plupart de ses engagements clef pris à Vienne.
L’accord de Vienne a été endossé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2231. Les membres permanents de cette institution y disposent chacun du droit de veto.
« En octobre arrivera le jour où, sur la base de la résolution 2231, tous les embargos sur les armes seront levés. Les Américains [en] sont déjà furieux et contrariés », a déclaré M. Rohani.
Les Etats-Unis ont indiqué début juin avoir partagé avec la Russie un projet de résolution au Conseil de sécurité destiné à prolonger un embargo sur les principaux systèmes d’armements visant l’Iran au-delà du 13 octobre.
Moscou a déjà fait part de son opposition à une extension de cet interdit, alors que plusieurs entreprises russes auraient des projets de vente de matériel de défense à l’Iran.
Aux termes de la 2231 doit expirer en octobre un embargo interdisant la vente d’armes et d’équipement militaire lourds (avions de combat, navires de guerre, systèmes de missiles…) à l’Iran.
Un autre embargo défini par la 2231, sur les transferts pouvant contribuer aux programmes de missiles balistiques iraniens, doit continuer à s’appliquer au-delà de cette date, tout comme un autre embargo sur les armes mis en place par l’Union européenne contre l’Iran.