Il s’agit du premier déplacement présidentiel dans un département d’outre-mer (DOM) depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron en 2022, relève un conseiller. Le chef de l’Etat s’était rendu en Nouvelle-Calédonie (territoire d’outre-mer) en juillet 2023.
Il se rendra dans la foulée plusieurs jours au Brésil, qui partage avec la Guyane française un certain nombre d’enjeux sur la protection de la forêt amazonienne et la lutte contre l’orpaillage illégal.
En Guyane, il va pousser pour le développement des productions agricoles locales, afin de réduire la dépendance de ce territoire aux importations alimentaires, et pour un « ancrage » plus fort entre le centre spatial de Kourou et les entreprises locales.
« On refuse de choisir entre protection des forêts tropicales et développement économique », a insisté un conseiller présidentiel en soulignant que les deux n’étaient pas « incompatibles ».
Emmanuel Macron visitera le marché aux poissons de Cayenne et une ferme de fruits et légumes et d’élevage, ainsi que le site d’assemblage du lanceur européen Ariane 6 dont le vol inaugural est prévu cet été.
Il se rendra également dans la forêt, à Camopi (sud-est), pour faire le point sur sa valorisation par le Parc amazonien de Guyane et rencontrera des militaires engagés dans une opération de lutte contre l’orpaillage, en lien avec l’armée brésilienne.
Il aura enfin un « temps d’écoute » avec les élus, notamment sur « l’évolution institutionnelle » des départements ultramarins. « Le dialogue existe, ce déplacement sera l’occasion de le poursuivre », note l’Elysée.
Des élus souhaitent une évolution du statut de la Guyane, inspirée de la marche de la Corse vers l’autonomie.
Le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, se réserve « le droit de ne pas suivre la visite présidentielle si nous n’avons pas de signaux positifs d’ici là » sur ce sujet.