Ces emplois (équivalent temps plein) se retrouvent aux trois-quarts chez les prestataires et fournisseurs industriels, surtout dans l’éolien en mer posé. L’an dernier, 452 millions d’euros ont été investis, soit +70% par rapport à 2018, portés par les développeurs-exploitants.
Pour l’Observatoire des énergies de la mer, qui publie ce bilan, ce boom tient notamment à l’entrée en construction du premier parc éolien au large des côtes françaises, face à Saint-Nazaire.
La France conservant du retard dans l’édification de ses parcs, attribués pourtant pour certains depuis 2012, les entreprises réalisent encore une majorité de leur activité à l’export (69%).
Mais « les résultats 2019 laissent présager une capacité de croissance importante » à venir, avec Saint-Nazaire et aussi Fécamp et Saint-Brieuc qui ont récemment obtenu leur décision finale d’investissement, pointe l’Observatoire, créé par le Cluster Maritime Français, en lien avec le Syndicat des énergies renouvelables, le Groupement des industries de construction navale (GICAN) et France Energie Eolienne.
Toutes les façades en profitent, notamment les Pays de la Loire et la Normandie, avec l’installation de GE à Cherbourg et prochainement de Siemens Gamesa au Havre.
Pour Christophe Clergeau, de l’Observatoire, « 2020 a un vrai potentiel d’accélération malgré le contexte ». Fin 2019, les intentions exprimées laissaient présager 1.000 emplois supplémentaires cette année.
« Nous sommes convaincus que cette filière est une bonne candidate à la reprise, qu’elle est résiliente, et tous les signaux de soutien seront bien perçus par les entreprises », a-t-il dit.
Ces chiffres sont « une bonne nouvelle dans une année qui en a besoin », a dit Sophie Mourlon, directrice de l’Énergie à la Direction générale de l’énergie et du climat.
« C’est notre ambition que le marché domestique se développe », a-t-elle assuré, rappelant l’engagement gouvernemental de porter les appels d’offres à quelque 1 gigawatt annuel.
« Notre enjeu est aujourd’hui de tenir ce calendrier. La crise ne nous a pas aidés », a-t-elle souligné, promettant de poursuivre « certaines simplifications » administratives et d' »accompagner cette filière dans la relance ».
Les acteurs du secteur se partagent entre TPE/PME et grandes entreprises. Mais seules 12% sont des « pure players » des énergies marines, note l’enquête, qui relève qu’il s’agit en général pour elles d’une activité de diversification: 15% sont issues de la construction navale, 11% de l’environnement, 8% de l’énergie, du BTP et ou encore de l’aéronautique.
cho/jmi/cd/eb
GENERAL ELECTRIC
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