Deux disques durs, une carte-mère ou encore une carte graphique, mais aussi un logiciel de gestion de communications entre différents serveurs mis au point par Thalès ont été dérobés à bord du navire, encore sous statut civil.
Ces éléments ne comportent, selon Fabienne Bonnet, procureur de la République de Saint-Nazaire, aucune information secrète ou confidentielle. Le logiciel de Thalès, mis au point notamment dans le cadre du transfert de technologies à la Russie, ne peut fonctionner que sur le navire concerné, a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué, la procureur a précisé qu’il « s’agit par ailleurs d’un logiciel de gestion et non de +cryptage+ » et que ce « matériel +grand public+ n’est pas classé matériel sensible ».
« Une enquête préliminaire du chef de vol, confiée à l’antenne de police judiciaire de Nantes, a été ouverte le 25 novembre » par le Parquet, indique encore la magistrate, ajoutant que « les enquêteurs s’emploient notamment à déterminer la date du vol et à rechercher les personnes qui avaient accès au navire en construction à cette date ».
Constaté le 25 novembre, le vol a pu avoir lieu entre le 18 novembre et cette date, selon une source proche du dossier.
Le Sébastopol, jumeau du Vladivostok, navires militaires Mistral construits par la France pour Moscou dont la livraison est suspendue au règlement de la crise en Ukraine, a été mis à flot à Saint-Nazaire il y a une semaine.
Baptisé du nom du grand port de Crimée, annexé en mars par la Russie, le Sébastopol doit théoriquement être livré en octobre 2015.
cor-gvy/tm/hg/cj
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING
THALES