« Lors de la remontée de l’outil (de forage, ndlr), il a été observé un épanchement de liquide hydraulique de type +Panolin HLP SYNTH 46+ sur le pont du navire et dans le milieu marin », a fait savoir Ailes Marines dans un communiqué.
« Trois navires de surveillance ont été déployés sur zone », dont deux pour rechercher d’éventuelles traces d’irisation en surface ou procéder à des prélèvements d’eau de mer à proximité de l’Aeolus. Par ailleurs, ces deux navires, l’un « équipé de boudins absorbants » et le second « d’un barrage ?ottant, sont intervenus en prévention à proximité » de l’Aeolus.
« Ailes Marines a procédé à deux survols de la zone par hélicoptère. Les équipes n’ont pas constaté la présence d’irisation ni la constitution de nappes dans le milieu marin. De leur côté, les autorités maritimes ont également effectué un survol de la zone. Les moyens nautiques et aériens mobilisés par Ailes Marines poursuivront à titre préventif durant plusieurs jours leur mission de surveillance en collaboration avec les autorités maritimes », indique Ailes Marines.
Propriété de la société néerlandaise Van Oord, l’Aeolus avait déjà connu à la mi-juin une fuite évaluée à 170 litres d’huile hydraulique. Le navire avait alors regagné son port d’attache aux Pays-Bas pour des travaux de réparation et de vérification. Il avait repris les forages dans la baie de Saint-Brieuc il y a deux semaines.
Lors de cet incident, Ailes Marines avait évoqué un « problème technique » ayant « entraîné l’écoulement de fluide hydraulique (…) utilisé dans les systèmes de guidage des foreuses ». Cette fois, ailes Marines rapporte « un incident technique (…) constaté sur l’une des trois foreuses du navire ».
Les autorités maritimes ont été prévenues de cet incident, de même que le Cedre (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux). Ce dernier « a fourni aux équipes techniques d’Ailes Marines la modélisation de l’incident et la carte des zones à contrôler par moyens aérien et nautique », précise le communiqué d’Ailes Marines.
Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, qui soulève une vive opposition des pêcheurs côtiers, doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon Ailes Marines. Sa mise en service est prévue fin 2023.
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