« Le gouvernement doit nous saisir très très prochainement pour qu’on puisse organiser ces débats », qui seront « simultanés » en Normandie, Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Méditerranée, a-t-elle expliqué.
Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables, en cours d’adoption au Parlement, prévoit une planification du déploiement des parcs, qui devraient être au nombre d’une cinquantaine (40 gigawatts au total) en France d’ici 2050.
Pour la présidente de la CNDP, le public réclame plus de « visibilité » quant au devenir de la mer et au partage de ses usages.
« Quand en 2019 nous avons fait le débat sur l’éolien en mer en Normandie, cette question ressortait: +c’est quoi le coup d’après? A quoi va ressembler la mer à terme, et si on accepte un parc ici, que va t-on devoir accepter par la suite?+ On avait dit qu’il fallait donner de la visibilité », a-t-elle souligné.
« Il va y avoir plusieurs (questions): combien de gigawatts par façade? Fait-on un gros parc, plusieurs petits, quels sont les points de raccordement? (…) L’objectif est bien de déterminer les zones potentielles, les grandes caractéristiques », a précisé Mme Jouanno.
« C’est tellement déterminant pour ce que va devenir la mer, il faut réussir à mixer un débat avec les parties prenantes et avec le grand public », a encore dit l’ancienne ministre, qui a aussi dressé mardi le bilan de ses cinq ans à la tête de la Commission.
L’ancienne sénatrice, dont le mandat s’achève le 19 mars, ne postulera pas pour un second mandat, « pour des raisons personnelles ».
« J’ai plein de projets », a-t-elle dit sans les dévoiler. « Un bon président de la CNDP se doit d’être absolument neutre, on doit mettre de côté un peu ses convictions sur le fond, sur les questions d’environnement ou autre, et j’ai un peu envie de revenir sur les questions de fond », a-t-elle juste ajouté, précisant qu’il ne s’agissait pas de revenir en politique.