« Le Havre est une plate-forme idéale pour servir le sud de l’Angleterre », a assuré Luc Oursel, en rappelant que le Royaume-Uni avait en projet la construction de nombreux parcs éoliens offshore, pour une puissance totale de 32.000 MW. Le dirigeant a précisé qu’Areva envisageait la construction d’une autre plate-forme, cette fois en Ecosse, pour desservir la partie nord de la Grande-Bretagne.
Le spécialiste du nucléaire a confirmé au printemps la mise en oeuvre de sa base du Havre, même s’il n’a obtenu qu’un des quatre parcs en jeu sur les côtes françaises, celui de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor), au terme de l’appel d’offres gouvernemental conclu en avril dernier. « Nous avons été un peu déçus par ce résultat mais nous avons de grandes ambitions pour le deuxième appel d’offres qui doit être lancé en 2013 », a dit Luc Oursel.
La base havraise doit s’étendre sur une cinquantaine d’hectares le long de l’ancien quai aux transatlantiques et comprendre deux usines, l’une dédiée à la fabrication de pales et l’autre de nacelles, ainsi qu’un centre d’essai. Au total, quelque 750 emplois pourraient être créés dans cette base dont la construction pourrait commencer « fin 2014, début 2015 », selon Luc Oursel.
Dans cette opération, Areva qui vient d’ouvrir un bureau au Havre, s’appuie sur des fournisseurs de composants comme le Finlandais Moventas, les Français NTN-SNR, Plastinov et Fouré Lagadec ainsi que le Suisso-suédois ABB qui pourraient également s’implanter au Havre.
L’objectif du groupe, qui est associé pour le projet de Saint-Brieuc d’une puissance de 500 MW avec l’espagnol Iberdrola, est de produire au Havre une éolienne de 5 MW « 100% française », en sollicitant les compétences des PME locales. « Il faut que ce projet soit une réussite absolue pour donner confiance et nous positionner sur le marché international », a ajouté Luc Oursel.
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