« Une procédure de mise en concurrence sera lancée en 2022 en vue de l’attribution du deuxième parc éolien en mer situé en zone +Centre-Manche+ d’une puissance pouvant aller jusqu’à environ 1,5 gigawatts », indique le JO qui publie cette décision en date du 9 août et signée par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Dénommée +Centre-Manche 2+, la zone concernée pour l’implantation de ce parc est d’une superficie de 270 km2, située en zone économique exclusive à quelques dizaines de km de la pointe nord-est du Cotentin.
Le cahier des charges pour ce projet « prévoira notamment l’obligation pour le lauréat d’étudier les conditions de cohabitation avec la pêche au sein du parc éolien, pendant la phase d’exploitation, dans les limites permises par les exigences de la sécurité de la navigation maritime et de sécurité des biens et personnes », selon le JO.
Les pêcheurs côtiers en Manche ont manifesté à plusieurs reprises ces dernières années leur opposition à ces centrales éoliennes en mer dont ils craignent en particulier les effets sur les poissons et crustacés et donc sur l’avenir économique de leurs entreprises.
« Le dialogue avec tous les acteurs intéressés par le projet, dont ceux de la pêche professionnelle, sera poursuivi dans les différentes instances existantes, en particulier au sein du Conseil maritime de façade Manche-Est-Mer du Nord, notamment au sujet des études environnementales et de la cohabitation des usages », selon la décision rapportée par le JO.
« Une instance de concertation et de suivi (…) sera installée lors de l’attribution du projet, associant notamment les élus, les associations, les professionnels et le grand public », spécifie le texte.
Nettement plus proche des côtes, le premier projet éolien offshore Centre-Manche, situé à une dizaine de km au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados), et dont la construction a débuté en février 2021, doit comprendre 64 éoliennes pour une puissance de 450 mégawatts. D’une superficie de 50 km2, il est censé entrer en service en 2024.
En février dernier, Emmanuel Macron avait annoncé l’objectif de doter la France d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer pour « viser 40 gigawatts en service en 2050 ».