Cette revue trimestrielle a été lancée à l’issue d’une campagne de financement participatif, qui lui a déjà permis de récolter 900 abonnements et précommandes, ont indiqué à l’AFP ses cofondateurs, Jean-Matthieu Gautier et Ambroise Touvet.
Epic reprend le flambeau d’Epic Stories, trimestriel publié de 2014 à 2017. « C’était un peu la revue d’une génération de photographes qui s’autopubliaient, et qui permettait de patienter en attendant 6Mois », revue très respectée chez les photographes, rappelle Jean-Matthieu Gautier.
Cette fois, Epic se lance avec une ambition encore plus grande, devenir en quelque sorte la revue de la génération Instagram, mais en misant sur des images grand format et un journalisme lent.
« Notre projet c’était s’adresser aux gens qui sont sur les réseaux sociaux, et de leur dire que ces belles images qu’ils +likent+ mais qui disparaissent au bout d’un temps assez court, on peut les retrouver dans un autre format qui est plus agréable et permet d’aller plus au fond des choses », résume le cofondateur.
Avec des sujets qui font la part belle à l’humain, et accompagnés d’interviews pour approfondir la démarche des photographes: le premier numéro contient notamment des reportages chez les enfants de Travelers (gens du voyage) en Irlande, les Wakhis (communauté de nomades ismaéliens) du Pakistan, les pêcheurs de l’Arctique…
Parmi ses signes distinctifs: des respirations sous forme de citations littéraires ou poétiques; une carte blanche donnée au collectif de photographes Dysturb (très impliqué dans l’éducation aux médias) pour décrypter une photo d’actualité; et une tranche à reliure apparente, qui permet d’ouvrir la revue à plat, et de mettre en valeur les photos grand format imprimées sur deux pages.
Crééé en pleine pandémie, sans publicité, Epic s’inspire des nombreux « mook » (mi-livre, mi-revue) qui ont connu le succès ces dernières années.
La revue est pour le moment uniquement distribuée en ligne.