« Aux Comores, l’épidémie a démarré un mois et demi plus tôt mais aujourd’hui on compte des milliers de cas et presque une centaine de décès », a-t-il fait remarquer pendant sa visite du quartier Kirson de Koungou, où au moins une cinquantaine de cas de choléra ont été déclarés à ce jour et où une petite fille de trois ans a succombé mercredi soir.
« On voit qu’à Mayotte, la réponse est adéquate », a affirmé le ministre.
Sur place, il a échangé avec les équipes de l’Agence régionale de santé (ARS) chargées de désinfecter les foyers dès qu’un cas est suspecté.
« Nous distribuons également des antibiotiques aux proches et nous vaccinons le plus possible, la population est très réceptive », a expliqué Olivia Noël, coordinatrice terrain qui fait partie des 29 réservistes venus en renfort pour « contenir l’épidémie » dans cette île française de l’océan Indien.
Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, a rappelé que « la population, en majorité étrangère, n’a pas toujours de téléphone et a souvent peur des autorités » donc « les gens attendent le dernier moment » pour prévenir les secours.
L’élue préconise de relancer la distribution de bouteilles d’eau pour limiter les risques de contamination par une eau impropre, l’un des vecteurs de transmission de la maladie avec les aliments contaminés.
Les premiers cas de choléra à Mayotte avaient été recensés mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie flambe avec 98 décès selon le dernier bilan officiel.
A Mayotte, les premiers cas diagnostiqués chez des patients n’ayant pas quitté l’île sont apparus fin avril.
Le choléra, maladie bactérienne, peut provoquer des diarrhées aiguës et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours.
Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été recensés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs lors du dernier bilan en date du 6 mai.
Un protocole élaboré en février pour éviter la propagation de la maladie prévoit la désinfection du foyer du malade, l’identification et le traitement des cas contacts et une vaccination en élargissant progressivement la zone concernée autour de l’habitation du patient atteint de choléra.