Une réunion organisée à Madrid « a débouché sur un accord entre les parties », ont annoncé dans un communiqué commun la patronale et les syndicats du secteur, qui avaient déposé un préavis de grève perlée courant jusqu’au 8 juillet au matin.
Les entreprises membres de l’organisation patronale Anesco se sont engagées à réembaucher « à 100% » la totalité des ouvriers chargeant et déchargeant les navires dans les ports espagnols, souligne le texte.
La loi adoptée mi-mai a mis fin au système espagnol qui obligeait les entreprises à recruter prioritairement les 6.000 dockers employés par des sociétés de gestion des travailleurs portuaires.
La réforme, exigée par l’Union européenne, rend progressivement facultatif le recours à ces groupes pour embaucher.
En contrepartie du maintien de l’emploi, les syndicats ont notamment accepté une baisse de leurs salaires pouvant aller « jusqu’à 10% », a expliqué à l’AFP Israel Ruiz du syndicat UGT-dockers.
Une nouvelle convention de secteur va désormais être négociée durant les prochains mois, a-t-il précisé.
Plusieurs entreprises de gestion portuaire ont quitté la patronale durant le conflit, mais celles qui restent représentent 70% des travailleurs, a expliqué M. Ruiz. La nouvelle convention s’appliquera de toute façon à toutes les entreprises du secteur selon lui.
La grève, convoquée environ un jour sur deux depuis le 5 juin, a causé environ 12 millions d’euros de préjudice par jour, selon le gouvernement. Au moins une quarantaine de navires ont dû être détournés vers d’autres ports durant le conflit, par exemple au Maroc.
Plus de 60% du commerce de l’Espagne avec l’extérieur transite par les ports, notamment les exportations agroalimentaires et automobiles, capitales pour la quatrième économie de la zone euro.