« Le refus du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et d’autres groupes politiques de valider au Congrès le décret loi proposé (…) ouvre la possibilité de nouvelles négociations réelles », affirment la Coordination des travailleurs de la mer (CETM) et les organisations UGT, CCOO, CIG et CGT, dans un communiqué commun.
Ils prévoyaient initialement une grève de neuf jours, une journée sur deux, à partir de lundi.
Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait adopté le 24 février un décret « instaurant un nouveau régime pour la prestation de services portuaires », pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne.
La Commission européenne estime que le système actuel porte atteinte à « la liberté d’établissement dans les ports ».
La législation espagnole oblige les entreprises nationales ou étrangères souhaitant exercer la manutention dans les ports à embaucher en priorité les travailleurs fournis par une société de gestion des dockers.
Le décret marquerait la fin de ce système et les entreprises pourraient à terme embaucher qui elles voudraient.
Les 6.000 dockers, aux salaires élevés, se défendent en faisant valoir la pénibilité de leur travail et ses dangers.
Pour rejeter la réforme, ils menacent de fortement perturber les ports espagnols, par où transitent plus de 60% des marchandises entrant et sortant du pays.
Un premier mouvement de grève avait été annoncé pour la fin février puis suspendu.