Sur la foi de premiers témoignages de survivants, une ONG d’aide aux migrants, Caminando Fronteras, a dit craindre que 24 autres soient portés disparus.
Mais le préfet de l’archipel espagnol des Canaries, Enrique Hernadez Bento, a déclaré aux médias espagnols que les témoignages sur le nombre de passagers étaient contradictoires. Il a assuré qu’au vu des photos aériennes prises avant le naufrage, la grosse barque ne transportait qu’environ 25 personnes.
Un navire espagnol et un navire marocain sont cependant restés sur les lieux pour voir s’il y avait d’autres corps, a-t-il ajouté.
L’embarcation s’est retournée dans la nuit de mardi à mercredi, un migrant s’est noyé et 22 autres été secourus et acheminés aux Canaries, d’après les garde-côtes espagnols.
Les migrants « ont été secourus avec beaucoup de retard » après que l’alerte avait été donnée, a accusé la porte-parole de Caminando Fronteras. « Nous avions prévenu que de telles tragédies allaient arriver. Il y a toujours des problèmes pour les sauvetages » dans cette zone, car selon elle l’Espagne et le Maroc « ne se mettent jamais d’accord ».
Le naufrage a eu lieu à environ 40 kilomètres au large des côtes marocaines, a précisé une porte-parole de la Croix-Rouge.
L’archipel des Canaries, au large du sud du Maroc, avait enregistré un pic de plus 30.000 arrivées de clandestins en 2006. Le flux s’était résorbé à la suite d’accords de coopération passés par Madrid avec les pays d’Afrique de l’ouest pour lutter contre l’immigration clandestine.