« L’immobilisation du navire a pour but de vérifier ses papiers et son statut juridique », a déclaré à la presse le commandant de la marine estonienne, Ivo Vark.
« Les enquêtes menées ne sont en aucun cas liées à des dommages causés à des infrastructures sensibles », a-t-il précisé, alors que des câbles sous-marins ont été endommagés à la suite d’actes de sabotage présumés lors d’incidents précédents.
Le navire, le Kiwala, fait l’objet de sanctions de la part du Canada, de l’Union européenne, de la Suisse et du Royaume-Uni et se dirigeait vers le port russe d’Ust-Luga, selon M. Vark.
La marine a déclaré que son inspection avait révélé que le Kiwala était apatride. Un certificat attestant qu’il naviguait sous le pavillon de Djibouti a été contesté par le pays africain.
Des experts estiment que la Russie exploite une vaste « flotte fantôme » composée de centaines de navires, afin d’échapper aux sanctions imposées par les pays occidentaux sur ses exportations de pétrole en raison de la guerre en Ukraine.
Plusieurs câbles sous-marins de la Baltique ont été endommagés l’année dernière, et de nombreux analystes estiment que cela fait partie d’une « guerre hybride » menée par la Russie contre les pays occidentaux.
« Ce n’est un secret pour personne qu’au cours de l’année écoulée, de nombreux navires sans papiers sont apparus dans le golfe de Finlande », a déclaré le chef des gardes-frontières estoniens, Veiko Kommusaar.
« Et l’on peut dire sans risque de se tromper que ce bateau fait partie de la flotte fantôme », a-t-il ajouté.
M. Kommusaar a précisé que le capitaine était chinois et que la plupart des 24 membres de l’équipage étaient originaires de Chine ou de Mauritanie.
Selon le quotidien estonien Postimees, le pétrolier appartient à Tirad Shipping Inc, qui ne possède que ce seul navire et est enregistré à l’île Maurice.